Comparaison entre le GPS et Galileo

 

Afin de savoir si Galileo va détrôner le GPS actuel, comparons ces 2 systèmes.

Galileo
GPS
Satellites

30 satellites (environ) dont :

- 25 en orbite moyenne (20 00 km)

- 5 satellites géostationnaires servant à détecter les dysfonctionnements (à 36 000 km)

 

24 satellites à 20 000 km
Orbites

- Inclinée à 56° par rapport à l'équateur.

- 3 plans.

- Une révolution en 14 h

- Inclinée à 60° par rapport à l'équateur.

- 6 plans.

- Une révolution en 12 h

Couverture
Terre entière Mauvaise aux latitudes élevées.
Précision
3 à 4 m 5 à 10 m
Coût

3,2 à 3,4 Milliards €

(soit l'équivalent du tunnel TGV Lyon-Turin ou de 150 km d'autoroutes semi-urbaines)

7,5 Milliards $ (pour la modernisation et le passage au GPS III)
Bénéfice

- 10 Milliards € d'ici 2010

- Équilibre budgétaire prévu en 2015

40 Milliards $ (estimation 2005)
Propriétaire

Société internationale d'économie mixte composée de

- l'Union Européenne.

- l'ESA. (Agence Spatiale Européenne)

- la Banque Centrale Européenne.

- toute entreprise privée (contre un paiement de 5 Millions €)

Département de la Défense Américain (Pentagone)
Avantages

- Précision supérieure et constante.

- Service intègre.

- Couverture de toute l'Europe.

- Projet dirigé par une équipe internationnale.

- Satellites multi-fonctions, capables de détecter les explosions nucléaires par exemple.
Défauts
(aucun répertorié actuellement : état de projet.)

- Militaire (interruption de signal en cas de conflit ?)

- Fiabilité médiocre et précision variable.

 

Sur le plan technique, les performances de Galileo sont bien meilleures que celles du GPS.

La précision est ramenée à 3 ou 4 mètres au lieu d'une centaine il y a quelques années et un peu moins d'une dizaine actuellement.

Cependant, le GPS bénéficie d'un atout indéniable : des milliers d'utilisateurs s'en servent déjà. On peut donc se demander si des personnes utilisant ce système américain accepteront d'acquérir un nouveau récepteur afin de recevoir les signaux de Galileo ou même les deux systèmes. Autrement dit, est-ce qu'un utilisateur non chevronné du GPS va débourser 225€ (prix minimum actuel d'un récepteur GPS) pour bénéficier d'une précision de trois mètres au lieu de dix ?

L'E-trek, de Garmin : un récepteur d'entrée de gamme vendu 225 €

 

Non, l'enjeu est ailleurs… Déjà, la mise en place d'un système européen reflète la politique d'indépendance de l'Union Européenne. Comment les armées européennes peuvent-elles se permettre de dépendre des Etats-Unis, par exemple, en cas de point de vue divergeant ? Sur le plan stratégique, donc, les deux systèmes cohabiteront, servant chacun les intérêts de leurs pays propriétaires.

La différence va se jouer sur les services. En effet, à l'horizon 2007-2008, l'utilisateur se verra offrir deux services concurrents : le GPS III devrait être mis en service tandis que Galileo commencera juste à être exploité. Ces deux concurrents permettront des innovations spectaculaires. Ils seront notamment intègres. C'est à dire qu'en cas de dysfonctionnement, l'utilisateur recevra dans un court délai un message l'informant de la panne et lui communiquant les corrections à apporter. En effet, une erreur n'est pas très grave pour un randonneur ou une voiture mais devient capitale lorsqu'il s'agit de liaisons aériennes, par exemple ! Cependant, ces services ne seront pas gratuits. Leur commercialisation permettra même d'atteindre l'équilibre budgétaire en 2015. Ainsi, Galileo sera proposé sous 5 formes : une gratuite comparable à l'offre actuelle du GPS ; trois réservées pour les douanes, la police ou les services de sauvetage ; et enfin une, payante, mais offrant les garanties que nous avons indiquées auparavant, ce qui permettra au positionnement par satellite de franchir une étape vers la perfection.

Mais, à l'heure actuelle, tous ces systèmes futurs ne sont que des projets. Toutes les options sont donc possibles dans l'avenir. Une seule chose est sûre : celui qui offrira à la fois intégrté et précision s'imposera. Et, sur ce point, on peut parier que Galileo, conçu dès le début pour cela, donnera du fil à retordre à son homologue américan. La guerre du positionnement est déclarée !

 

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